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3 Le Château

                 Circuit numérique
            Beaulieu les Fontaines
                 9, rue Jeanne d'Arc


Actuellement, le château est une propriété privé : il appartient à la Maison Familiale Rurale du Noyonnais, établissement de formation par alternance. Il est cependant possible de  visiter le sanctuaire de Sainte Jeanne d’Arc et son cachot de préférence sur rendez-vous.
S'adresser au café "Le Beau-Lieu", 6 Grand'Place à Beaulieu-les-Fontaines
ou en téléphonant au : 06 11 99 44 51, au 06 64 50 58 54 ou au 03 44 43 42 97



En résumé
 
Du château cité en 1185, devenu forteresse au 15ème  siècle, il ne reste plus grand-chose actuellement : juste une tour et un corps de logis reconstruits au cours du 17ème siècle.
Cependant l’importance des douves encore actuellement visibles témoigne des dimensions imposantes de cet ancien château-fort.

 
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Dans ce château se trouvent les points 4 (le Sanctuaire de Ste Jeanne d'Arc) et 5 (le Cachot).
Le point 6 (La statue de Jeanne d'Arc) se trouve à 50 mètres environ à droite en poursuivant vers Avricourt,  à l'intersection de  la rue Jeanne d'Arc et du chemin du Vieux Chaufour.

        



 
Mais si vous voulez en savoir plus….
 
 Le premier nom de Beaulieu fut  Beaulieu-en-Vermandois, indiquant la situation du pays, dans le comté de Vermandois créé en 818. A cette époque, la région de Beaulieu était couverte de forêts et de marécages : c’est ainsi que la forêt, qui commençait à la Bouvresse (territoire de Beaulieu), s’étendait jusqu’aux Ardennes.

La terre de Beaulieu-en-Vermandois appartenait aux seigneurs de Nesle qui y venaient chasser. Pour protéger, exploiter  leurs terres et limiter le braconnage, ils construisirent un château déjà cité en 1185. Autour de ce château, qui petit à petit devint une véritable forteresse, s’établirent quelques habitations, un prieuré puis une église.

En 1400, le château était une véritable forteresse. De forme octogonale, ses cotés, armés chacun de 4 canons,  étaient protégés par des tourelles d’angle. Au centre,  il y avait un donjon à 8 pans de 15 à 20 m de haut.
Il était entouré de profonds fossés larges de 12 m alimentés par les ruisseaux avoisinants.
Le pont levis était protégé par une redoute triangulaire armée de 12 canons.
Dans un tel château, les seigneurs de Nesle se faisaient représenter par  trois personnes : le Bayle ou prévôt qui avait un rôle purement administratif et de gestion, le Portier qui était le garant des entrées et des sorties du château (ce n’était pas une sentinelle mais plutôt une fonction et une responsabilité) et le Capitaine gouverneur à la tête d’une compagnie armée qui s’occupait de la protection militaire.
Cette compagnie était renforcée en temps de guerre par une estagerie au château

Indépendamment de cette forteresse importante, du coté de la forêt, au lieu dit le Bouquet, existait un point fortifié, nommé le fort Namur.

Fin mai 1430, Jeanne d’Arc, capturée devant les murs de Compiègne, fut emprisonnée dans ce château pendant 1 mois environ.
 
En 1465, il résistât pendant 5 jours aux assauts de Charles le Téméraire qui s’en emparât et démantela le donjon.
Mais surtout en mai 1676, il fut assiégé, pris, pillé et brulé par les Impériaux, ainsi que 40 autres villages.

Par la suite, les seigneurs de Nesle rétablirent une tour et un corps de logis. Le reste fut abandonné.
 
En 1833 le domaine fut vendu à M. Dercheu, intendant du domaine et maire de Beaulieu. Le château passa dans bien des mains pour finir en 1904 à la famille Lesur, famille pieuse dont les membres vouaient un culte à Ste Jeanne d’Arc.
 
En 1918, durant l’offensive française, le château fut bombardé et deux murs de l’édifice fut éventrés, mais la tour et la prison de Jeanne d’Arc furent épargnées.

 Après la guerre, la propriétaire, Mademoiselle Nelly Lesur, directrice du pensionnat Jeanne d’Arc à Saint Pol sur Ternoise (Pas de Calais), souhaitait que ce château soit confié à un ordre de religieuses de Ste Jeanne d’Arc. Le château devint  alors la propriété de l’association civile des amis de Sainte Jeanne d’Arc et Saint  Michel.
Les membres de cette association décidèrent de poursuivre la restauration déjà commencée et une congrégation de sœurs canadiennes de la Congrégation des Soeurs de Sainte Jeanne d'Arc vint s’y installer.

               
 
En juin 1940, les sœurs repartirent au Canada.
Devenu la propriété de l’Association Diocésaine de Beauvais le 27 janvier 1949 , le château fut occupé par les soeurs Dominicaines Missionnaires des Campagnes.
En 1962, l'institution devint laïque, et une école ménagère, la Maison Familiale Rurale des Filles, s'installa jusqu'en 1968.
En juin 1969, une Maison Familiale Rurale (MFR) prit la suite.
D'abord loué en 1969, le château et les bâtiments furent vendus en 2006 à cette même Association des Maisons Familiales Rurales qui en est donc le propriétaire actuel.


Conception et Réalisation D. Beyls en collaboration avec JF. Duranton et Y. Swenen