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5 Le Cachot de Ste Jeanne d'Arc

                 Circuit numérique
            Beaulieu les Fontaines
                 9 rue Jeanne d'Arc




On peut  visiter le sanctuaire de Sainte Jeanne d’Arc et son cachot de préférence sur Rendez-vous.
S'adresser au café "Le Beau-Lieu", au 6 Grand'Place à Beaulieu-les-Fontaines
ou en téléphonant au : 06 11 99 44 51, au 06 64 50 58 54 ou au 03 44 43 42 97



En résumé
 
Du Sanctuaire, après une grille de fer, un escalier de six marches nous mène à un portillon en fer lui aussi.
Sur l’arche qui le surmonte, nous lisons l’inscription :
« Cachot de Sainte Jeanne d’Arc »
 
C’est dans ce cachot où, selon la tradition, fut enfermée Jeanne après sa tentative d’évasion. Elle sera ensuite transférée au château de Beaurevoir dans l’Aisne.


                 




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La statue de Ste Jeanne d'Arc (point n°6) se trouve à moins de cent mètres de vous, sur la droite de la rue Jeanne d'Arc en direction d'Avricourt



Mais si vous voulez en savoir plus...





Le cachot est une construction cintrée de 2 m 43 de long, sur 1 m 28 de large et 1 m 85 de hauteur.
 
En bas à gauche une petite meurtrière qui permet son aération.
A ce niveau, l’épaisseur de  la muraille 1 m 15
 
On peut voir nettement la différence entre la pierre de la forteresse du temps de Jeanne et la reconstruction au XVIIe en brique.
En renfoncements : siège et étagère ou l’on mettait la nourriture
 
La pierre d'autel est celle d’un autel portatif qui a servi au front, donnée par l’Association Notre-Dame du Salut de Paris.
La première messe eut lieu dans ce cachot le 29 septembre 1928 célébrée par le PRP Marie-Clément.

D’autres châteaux comportent ce même type de cellule dans un châtelet d’entrée, notamment le cachot de la porte de Nevers à Saint Valery sur Somme.
 
Il est quand même étrange d’y voir un siège et une étagère ce qui laisse à penser que ce sont vraisemblablement des modifications ultérieures sans tenir compte du cachot initial.


L'incarcération de Sainte Jeanne d'Arc…
 
 « après briefs jours, l’envoya sous bonne conduite dans son chasteau de Baulieu » lisons-nous sous la plume de Perceval de Cagny, chroniqueur de Jean d’Alençon.
 
Faite prisonnière devant Compiègne, le 23 mai 1430, par les soldats de Jean de Luxembourg, celui-ci ne pouvait pas garder sa prisonnière près des champs de bataille. Aussi il décida de transférer  Jehanne dans son château de Beaulieu où elle séjourna  un mois avant d’être transférée au château de Beaurevoir.
 
Cette étape sur la route de Rouen a été émaillée par la première tentative d’évasion de Jeanne.
Reprise, « il ne plaît pas à Dieu que j’échappe cette fois »  telle fut la réflexion de Jeanne. Il existait  un cachot situé dans une des tours, sous une salle militaire. C’est là, que selon la tradition, l’on enferma Jehanne à la suite de cette tentative d’évasion.

C’est donc vers le 25 mai 1430 que Jeanne d'Arc arrivât au château.
Elle fut d’abord traitée sans trop de sévérité. On lui avait laissé Pierre d’Arc, son frère, son fidèle intendant Jean d’Aulon, ainsi que Poton, frère de Jean d’Aulon.
Incarcérée au premier étage d’une tour d’enceinte, elle pouvait quitter sa geôle pour aller prier dans la chapelle du château. Et, détail important pour le Moyen Age, on ne lui fit prêter aucun serment pour l’empêcher de s’évader. Elle avait remarqué un endroit où l’on pouvait franchir l’enceinte en passant entre deux poutrelles disjointes  « inter duas pecias bosci ».
 
Un jour l’occasion propice se présenta : profitant d’une heure favorable, elle s’échappa de la salle où elle était prisonnière. Faussant compagnie à ses gardiens «  elle les aurait enfermés dans la tour ».  Elle avait donc réussi à sortir et à franchir la porte du donjon. Traversant la cour sans se faire remarquer, elle entreprit d’accéder au chemin de ronde. Hélas ! « n’eut été le portier qui la vit et rencontra » qui donna l’alerte et la sentinelle du pont-levis put l’appréhender. (Procès de Jeanne d’Arc, journée du 15 mars 1431).
 
Cependant à la suite de cette tentative, la surveillance devint plus stricte et elle perdit le semblant de liberté qu’on lui laissait encore. Jacotan Estobert renforçât la garde, interdit les sorties.
Il y avait, dans une des tours, sous une salle militaire, un réduit où l’on descendait par quelques marches de pierre : il recevait le jour par une meurtrière ouvrant sur les fossés. C’est là que, selon la tradition, l’on enferma  Jehanne.
Elle y resta jusqu’à son départ de Beaulieu fin juin 1430 pour être transférée au château de Beaurevoir, dans l’Aisne, entre Saint Quentin et Cambrai où Jean de Luxembourg  la vendit aux Anglais pour la somme de 10 000 livres.
Elle avait donc passé un mois à Beaulieu.