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Histoire de Beaulieu-les-Fontaines

Chapitre 1 Le Prieuré 

 
 
  LE PRIEURE NOTRE DAME

 

Imaginez Beaulieu au début du XIIème siècle :

Une grande forêt, des marécages, un chemin et  un château féodal avec ses tours massives, auprès desquelles se blottissaient de rares chaumières. Celles-ci étaient entourées de maigres cultures qui venaient expirer à l’orée de la forêt.
 
C'est à cette époque, aux environs de l’an 1100, qu'un prêtre nommé Warnerus (Notice historique sur Beaulieu-les-Fontaines par  Leroy-Morel. 1858) héritât, en cette région de solitude, d’une terre qui s’étendait tout au long d'un ruisseau, à proximité de  trois sources (devenues depuis la fontaine Saint Jean, la fontaine Lematte et la fontaine Saint Pierre).
 
Sur cet héritage, il construisit, entre 1113 et 1117, une chapelle que le seigneur du lieu, Raoul de Nesle, dota dès 1115 de quelques biens.

Vers 1115-1117, sous le pontificat de Pascal II, Warnerus demanda à l'évêque de Noyon, Mgr Lambert, de bénir cette chapelle et de lui permettre de faire venir quelques religieux de l'abbaye de Saint Crépin de Soissons à laquelle lui-même appartenait.
L'évêque accepta sa demande, érigea cette chapelle en prieuré, sous l’invocation de Notre Dame, et confirma la donation de Raoul.

Le Prieuré était né.
 
                            «  Ce fut vers ce temps (on dit en 1117) et sous le gouvernement de
                             Lambert, que le prêtre Warnerus ayant fondé au village de Beaulieu
                            une église, cet Evêque l’érigea en prieuré appelé de ce nom.
                            Le fondateur s’y retira avec quelques religieux qu’il avoit appelés de
                            l’abbaye de Saint Crépin de Soissons à laquelle il appartient encore
                            aujourd’hui
 »
                                                            Annales de Noyon, p.943, Gallia Christ. Tome 9
 
En 1143, Raoul reconnut la propriété des religieux sur leurs maison, chapelle, terres et vivier.
Dans le même temps, les seigneurs Gilbert de Cressy et Odon de Boneuil apportèrent d’importantes terres sises à Crecy-Aumencourt (Arch. de l’Aisne  H.455)
Puis, en 1146 Yves de Nesle leur donna un fief situé à Fresnoy-les-Roye
En 1147, ce même Yves de Nesle, avant de partir à la croisade,  leur céda une dîme* qu’il possédait à Beaulieu

                         
 
*Une dîme  est une redevance en nature ou en argent, portant principalement sur les revenus agricoles, instituée au Moyen Âge et destinée à rétribuer l'Eglise catholique.


Dès lors, le prieuré prospéra. Le pape Alexandre III (1159-1181) même confirma leurs privilèges par une bulle de Tusculum.
En 1196, le prieuré put enfin recevoir les offrandes des fidèles, ce qui lui assurait son existence. 

On a pu retrouver le nom de deux prieurs de cette époque : le premier, Raoul, vivait en 1146, le second, nommé Aubry, est cité en 1174.

En septembre 1233, le chapitre de Noyon consentit à construire une église sur un terrain donné par le prieuré. Cette église fut dédiée à Saint Jean-Baptiste.
Y-aurait-il eu allusion entre le ruisseau de Beaulieu jouxtant le prieuré et le Jourdain où fut baptisé le Christ par Saint Jean-Baptiste ? Bien que n'ayant trouvé aucune trace dans les archives, on est en droit de le penser.

C'est alors que de nombreux débats eurent lieu avec la paroisse d’Ecuvilly, dont précedemment dépendait Beaulieu, et ce essentiellement pour des questions de droits, de revenus, d’offrandes et de dîmes.
Il existait trois types d’offrandes : les pains donnés au jour de Noël, les cierges offerts à la Chandeleur et les pains et l’argent à Pâques.
Quant aux dîmes, il faut savoir qu’il existait des menues et des grosses et plus particulièrement  sur le lin, le chanvre, la laine, les agneaux, les abeilles, les veaux, les volailles, les porcs, les oies et les chevaux.

Finalement, après plusieurs transactions, le 22 décembre 1271, l’église de Beaulieu devint le siège d’une paroisse.

En septembre 1291, le seigneur de Nesle, Raoul de Clermont, fonda à Beaulieu quatre chapellenies, dites de Sainte Catherine.
 
                                                                                                                 (à suivre)         

                                                                                            Dominique Beyls

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